icotit picture Normandie Web : Montfort-sur-Risle
Région : Haute-Normandie || Département : Eure || Canton : Montfort-sur-Risle || Habitants : 923 || Auteur : Karl Dubost - webmaster@normandieweb.org

Curiosités : Ruines du Château fort, Vallée de la Risle, Forêt de Montfort

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Les fondations religieuses de Montfort

Tiré du bulletin municipal officiel N°1 de Montfort-sur-Risle Au moyen-age, le clergé possédait une énorme influence. Montfort se trouvait à égale distance de deux grandes abbayes : celle de Préaux et celle du "Bec-Hellouin". Sur les conseils des religieux du Bec-Hellouin, les Seigneurs de Montfort fondèrent une léproserie. Cet édifice se trouvait à l'emplacement de l'actuelle place des annonciades. Un passage voûté sous le chemin permettait aux lépreux d'assister aux offices de l'église, sans contact avec les habitants. Cet hôpital fut supprimé vers 1488 après plus de trois siècles d'existence. Le Château de Montfort-sur-Risle possédait une chapelle placée sous la protection de Saint-Nicolas. Un manuscrit de 1127 dû à un religieux du Bec nous apporte ce fait merveilleux : «Dans le château qu'on nomme Montfort se trouve une chapelle construite en l'honneur de Saint-Nicolas. Une femme très pauvre s'étant rendue en ce lieu pour prier déposa sur l'autel un cierge en l'honneur du Saint. Le Clerc de la chapelle, occupé par ailleurs, le laissa brûler sur l'autel. Revenant peu après il le trouva entièrement consumé avec un amas de cendre à l'endroit où il avait été placé. Mais le linge qui couvrait l'autel avait été ô mirake, respecté par le feu. Le clerc appela alors plusieurs personnes qui étaient à l'office pour les rendre témoins d'un fait si miraculeux». L'église paroissiale de Montfort fut batie vers la fin du XIeme siècle. Elle fut donnée par le Comte Robert à l'Abbaye du "Bec-Hellouin", alors dirigée par son oncle, Guillaume de Beaumont. Dans l'édifice actuel, il reste assez peu de choses de cette église primitive ; les invasions, les pillages et les guerres religieuses n'épargnèrent, au cours des siècles, ni le bourg, ni les monuments. Montfort possédait aussi une école où enseignaient les moines du Bec. Primitivement, cette école se tenait au Prieuré de Saint-Philbert. Plus tard, après que Louis XI eût honoré de dons précieux la chapelle Notre Dame de Montfort, il fut décidé de transférer l'école à Montfort même. En 1625, on transforma les bâtiments de l'ancienne léproserie et en 1638, les Dames Annonciades y installèrent leur communauté. Malgré la générosité de Magdelaine de Cahaignes, cette congrégation connut la plus extrême pauvreté et dut s'effacer devant les riches Dames du Saint Sacrement de Rouen. Il ne reste rien aujourd'hui du couvent des Dames Annonciades que la place qui portent leur nom, rien non plus de la Chapelle Notre Dame de Montfort, pourtant célèbre par un pélérinage réputé dans l'Europe entière. Cette chapelle était une véritable oeuvre d'art et l'un des plus originaux monuments de la région. En 1383, un assassin de Pont-Audemer fut gracié par le Roi Charles VI sous condition d'offrir, sa vie durant, un cierge de deux livres à Notre-Dame de Montfort. En 1443, Charles VII accorda un sauf conduit à tous les pélerins désirant se rendre à Montfort. Louis XI et Charles VIII honorérent la chapelle de leurs dons. On se demande par quelle aberration sa démolition fut décidée et aussitôt accomplie, en 1750.