Normandie Web : Alençon | |
Région : Basse-Normandie ||
Département : Orne ||
Canton : Alençon ||
Habitants : 31139 ||
Auteur : SCATENA-CHAVOT Cyrielle - cycy93@caramail.com Curiosités : Musée des Beaux-Arts et Dentelle, Musée de la Dentelle au point d'Alençon, Musée du Général Leclerc, Eglise Notre-Dame, Hôtel de ville, Halle aux blés, Hôtel-Dieu, Hôtel de Guise, Ville piétonnière, Forêt de Perseigne |
Alençon, chef-lieu du département de l'Orne, en région Basse-Normandie, est située à 120 km des côtes normandes et à 195 km de Paris, au confluent de la Sarthe et de la Briante, dans une plaine entourée de forêt. D'après le recensement de 1999, Alençon compte 30380 habitants.
Cette ville fut particulièrement endommagée par les bombardements alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale. En effet, la libération de la ville, le 12 Août 1944, fut l'un des épisodes de la bataille de la poche Falaise-Mortain, contre-offensive allemande au débarquement allié de Juin 1944.
Alençon connaît, depuis la Seconde Guerre Mondiale, une réelle renaissance grâce à la décentralisation et à l'étoffement de la fonction régionale qu'elle remplit comme préfecture de l'Orne.
Alençon possède deux églises importantes : l'Eglise Notre-Dame, édifice de style gothique flamboyant commencé pendant la Guerre de Cent ans et l'Eglise Saint-Léonard.
Située dans la vieille ville d'Alençon, l'Eglise Notre-Dame, du XV ème siècle, possède un triple portail dû à Jean Lemoine ( un des exemplaires les plus achevés du gothique flamboyant ) et une nef élancée à cinq travées, percée de hautes fenêtres garnies d'un remarquable ensemble de verrières consacrées à l'Ancien Testament et à la vie de Vierge. Le ch[ogonek]ur et le clocher de l'église ont été rebâtis à la suite de l'incendie d'Août 1744. Vous pourrez admirer, à l'intérieur, le baptistère de Sainte Thérèse.
Cet édifice, de style gothique, bâti à partir de 1489 par le duc René, second duc d'Alençon, fut achevé en 1505 par sa veuve, Marguerite de Lorraine.
Récemment restaurée, elle a été fondée en 1699. C'est le seul sanctuaire, consacré à Notre-Dame de Lorette, resté intact en France.
En face de la préfecture, un double escalier donne accès à la chapelle qui est contiguë à la maison natale de la sainte. A l'intérieur, le sanctuaire s'ouvre sur la chambre où naquit Thérèse Martin, le 2 Janvier 1873, la future petite sainte Thérèse de Lisieux.
La maison d'Ozé, actuel Office de tourisme se situe sur la place Lamagdelaine. Cette belle demeure médiévale, où descendit Henri IV en 1576 selon la légende, fut bâti en 1450. Elle possède des fenêtres à meneaux et sur le toit, des épis de plomb typiques. En réalité, cette demeure appartenait à la famille Le Coustelier.
De la place Foch, on aperçoit les tours de l'ancien château des ducs bâti aux 14ème et 15ème siècle par Jean II le Beau. La silhouette de la tour centrale est inattendue : une tour ronde plus étroite coiffe une tour à mâchicoulis. Pour voir les deux autres tours qui défendaient la porte, il faut s'avancer dans la rue du Château. La forteresse sert de nos jours de prison.
Construit à partir de 1806, ce monument circulaire est doté d'une coupole métallique sous le Second Empire. Ce haut lieu du commerce des grains est devenu un espace d'exposition consacré au multimédia.
C'est une ancienne église du collège des jésuites du XVII ème siècle ; elle a, comme particularité, une toiture en forme de carène de navire renversée.
D'aspect imposant, cette préfecture est un ancien hôtel de Gruise, bâti vers 1630, dans un pur style Louis XIII avec ses briques roses. Vous pourrez apercevoir un splendide parc à l'arrière du bâtiment.
Bâti en 1783, l'hôtel de ville se compose en fait de trois maisons accolés de style classique décrivant un arc de cercle. Cet édifice a été récemment restauré et l'intérieur entièrement restructuré. La salle du conseil a été refaite à l'identique.
Du XIV au XVIII ème, chaque siècle a laissé une empreinte en Alençon : belles églises, vieux châteaux, maison d'Ozé, hôtels de ville et de la préfecture. Et, à l'ombre de ces édifices, née sous Louis XIV, nous pouvons trouver l'école dentellière.
C'était vers 1650, pendant que s'installait la crise monétaire qui battra son plein quelques années plus tard. A cette époque, Venise brillait d'un grand prestige : Colbert, soucieux de réduire les importations, décida donc d'aller à Venise pour chercher de la dentelle ; pour lui, il fallait produire ce que l'on va chercher ailleurs, en produire beaucoup et l'exporter. A partir de là, pour développer intensément l'industrie, des manufactures ont été crées.
Ainsi, en 1665, est née celle d'Alençon. Sa production se distingua rapidement de celle de Venise par un allègement des motifs : les peintres dessinèrent des modèles d'un équilibre raffiné, les points eux-mêmes devinrent moins lourds. Si bien que plus tard, sous Louis XV, la dentelle vénitienne fut une imitation de la dentelle française.
L'art d'Alençon a cheminé jusqu'à nos jours à travers ses heures de gloire et ses revers. Mais, c'est l'apparition de la dentelle mécanique qui en a eu raison à la longue. Car la dentelle d'Alençon, entièrement faîte à la main est hors de prix ( les petits motifs s'échelonnent entre 450 et 2500 F ) mais on le comprend aisément quand on sait qu'un motif de 8 cm" réclame environ une soixantaine d'heures de travail minutieux.
En Janvier 1976, le président de la République créa l'Atelier National du Point d'Alençon, rattaché aujourd'hui au Ministère de la Culture, service des manufactures nationales de tapis et tapisseries. Les dentellières peuvent donc exécuter paisiblement leurs créations et sauver, de la disparition, ce joyau de nos métiers d'art.
Grâce à la richesse de son patrimoine historique, la ville d'Alençon reçoit en moyenne 16500 touristes.