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A la découverte de la Côte d'Albâtre

Auteur : Karl Dubost - webmaster@normandieweb.org

Bordée au nord ouest par 130 km de falaises crayeuses, entrecoupées de valleuses, la Seine-Maritime a la chance de posséder un littoral unique au monde. Du Havre (voir Le Havre) au Tréport, s'étire la côte d'Albâtre qui doit son nom à la couleur blanche de ses falaises.

Ces murailles naturelles, dont la heuteur avoisine parfois une centaine de mètres, continuent de fasciner les scientifiques à l'image de Jérôme Chaïb, directeur de l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie : «Ces falaises sont un grand livre ouvert sur les 80 millions d'années qui les ont façonnées». Car la côte d'Albâtre est née sous la mer, bien avant l'apparition des dinosaures, d'une accumulation d'algues calcaires microscopiques appelées cocolithes. Mêlés à des couches de silex, ces cocolithes forment les strates de nos falaises, aujourd'hui sculptées par l'érosion.

Faune et Flore exceptionnelles
Le littoral possède des plantes spécifiques, souvent mal connues du grand public, mais qui se sont répandues à travers le monde au fil des siècles. «L'ancêtre du chou fleur et du chou de Bruxelles, le Brassica oleracea, est par exemple une espèce qui colonise les substrats crayeux du littoral cauchois», explique Jérôme Chaïb. De même, toutes les variétés de betteraves dérivent de la betterave maritime qui pousse au pied des falaises ; la carotte, le céleri et l'oseille trouvent, eux aussi, leurs origines, sur nos côtes.

Situé sur un axe de migration, la côte d'Albâtre accueille également de nombreuses expèces d'oiseauxx attirés par les cavités des falaises, propices à la nidification. «Il suffit d'ouvrir les yeux ou d'utiliser une paire de jumelles pour découvrir des merveilles», raconte Jacques, un promeneur passionnée d'ornithologie. Aux détours de ces balades, ce retraité a pu croiser «les majestueuses spatules blanches ou l'avocette que l'on reconnaît à son bec recourbé». A noter également que les falaises d'Antifer abritent plus de la moitié des mouettes dites «tridactyles» du territoire français.

Des amoureux de la nature
Avec le renouveau du tourisme vert, la côte d'Albâtre suscite un regain d'intérêt chez des promeneurs et des randonneurs amoureux de la nature. Ses multiples atout en font la destination priviligiée des touristes attirés par son aspect sauvage... «Aujourd'hui, les vacances son tplus courtes et plus fractionnées, constate la responsable de l'office de tourisme de Veules-les-Roses. Ce sont les séjours moins chers et de proximité qui ont le vent en poupe». Nous avons senti une augmentation de la fréquentation notamment hors saison», confirme Jean-François Bloc, le maire de Quiberville.

On l'aura compris, les 130 km de la côte d'Albâtre méritent que l'on s'y intéresse à plus d'un titre.