
Le Gros Horloge est un des monuments les plus remarquables de
Rouen. Situé au coeur de la ville enjambant la rue piétonne à laquelle il a donné son nom. Il est situé à égale distance de la place du Vieux-Marché et du parvis de la
Cathédrale de Rouen.
La construction du Gros Horloge s'étale sur 5 siècles. Ce monument présente donc une grande variété de styles. Il servit à la fois d'Hôtel de Ville et de Beffroi. Ce dernier est composé d'une tourelle sobre qui fut rehaussée par une coupole au XVIII
e siècle. L'escalier intérieur à vis de 1457 permet d'accéder à l'un des plus beaux panoramas sur Rouen. Il y a maintenant un musée qui permet de voir deux cloches datant du XIII
e siècle : la Rouvel et la Cache-Ribaud. La première sonnait le tocsin et la seconde le couvre-feu à 21 heures. Les ribauds étant les débauchés qui sortaient à cette heure dans les rues de Rouen, alors peu sures. Le mécanisme de l'horloge (1389) est visible et en état de marche.

Une horloge immense en plomb doré et orné orne le bâtiment à partir de 1389, mais ce n'est que depuis 1527 que l'horloge est présente au-dessus de la rue sur les deux faces, lorsque l'arche fut construite. L'horloge indique à la fois l'heure, le jour de la semaine et les phases de la lune. Chaque jour de la semaine est présenté par un dieu romain accompagné d'un ou deux signes du zodiaque. On peut ainsi remarquer Diane (lundi), Mars (mardi), Mercure (mercredi), Jupiter (jeudi), Vénus (vendredi), Saturne (samedi) et Apollon (dimanche).
Il fut également orné d'une fontaine offerte en 1456 par les magistrats. Mais la fontaine actuelle, à droite du Beffroi, fut construite en 1733 par l'architecte De France sous la gouverne du Duc de Luxembourg, gouverneur de Normandie. On peut y voir le fleuve Alphée (la Seine) épris de la Nymphe Aréthuse (le fonatine) et s'intègre joliment entre les éléments gothiques et pans de bois.

Le monument fut abattu par Charles VI en 1382 en guise de répression après la révolte de la Harelle. Il fut reconstruit par la suite au XIV
e siècle. La reconstruction eut lieu pendant un changement de style : passa ge de l'art gothique rayonnant au gothique flamboyant (fait remarquable entre le 4
e et ler dernier étage.
Enfin au début du XVIII
e siècle, le Campanile, qui comprend un toit de plomb en pavillon à lucarne, fut refait en style classique. Un pasteur et ses brebis orne la voûte faisant allusion à l'agneau de Saint Jean Baptiste qui figure dans les armes de
Rouen que l'on retrouve sculptée dans la pierre et peint en rouge. Le beffroi est tout contre l'ancien hôtel de ville qui s'élevait depuis 1220 entre le Gros Horloge et la rue Thouret. Il tient son origine de 1607, date à laquelle il fut reconstruit.