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Fernand Léger

Auteur : Karl Dubost - webmaster@normandieweb.org
(Argentan 1881 - Gif-sur-Yvette 1955)

Fernand Léger naît en 1881 à Argentan. Dans un premier temps ces dons artistiques vont s'exprimer dans le domaine de l'architecture. Il effectue en effet des études d'architecture à Caen. Au terme de celles-ci il est engagé dans un cabinet parisien comme dessinateur.

Pendant cette période, il suit en parallèle les cours de l'école des arts décoratifs puis ceux de l'académie Julian. Pendant ces années où il habite à Montparnasse, il commence à peindre, et devient l'ami de Chagall, Soutine, Max Jacob. Si à l'origine il est proche des impressionnistes une exposition des toiles cubistes de Cézanne va lui ouvrir une nouvelle voie celle du cubisme et de l'abstraction.

Cependant dans sa version du cubisme il gardera une certaine distance avec les canons " fixés " par Picasso et Cézanne, comme d'ailleurs les autres membres de la " section d'or " à laquelle il appartient en 1912. Dans son cas cela se traduit par une préférence pour les formes tubulaires (par opposition aux cubes et arêtes) et une palette qui reste très colorée.

Pendant la première guerre mondiale il est envoyé au front et il croquera certains de ces compagnons dans des toiles ultérieures. De retour à la vie civile, il se lance dans des toiles en rapport avec le monde du cirque et celui des machines (un thème qui deviendra en partie récurrent chez lui). Il revient aussi progressivement à une certaine figuration.

Pendant une dizaine d'année il va s'intéresser à la représentation d'objet en utilisant des points de vue empruntés au cinéma. Il devient même le réalisateur d'un film intitulé " Le ballet mécanique " (1924). L'année suivante, il décore pour Le Corbusier le pavillon de l'Esprit Nouveau.

En 1931, il revient à la représentation des visages humains et à des tableaux de grandes dimensions. Pendant la seconde guerre mondiale, il se réfugie aux Etats-Unis (New-York) et y peint les séries des acrobates et des plongeurs ainsi qu'une série de paysages.

A la libération, il revient en France et s'inscrit presque aussitôt au parti communiste. Cette adhésion marquera profondément le reste de son oeuvre où il donnera une vaste place aux considérations sociales comme dans la série des constructeurs.